La chronique de Jonathan Lange : quand la Pro League inspire le Barça, plus qu’une polémique
Une chronique de Jonathan Lange
- Publié le 26-04-2024 à 16h16
Au moment même où elle peaufine la rédaction de son futur appel d’offres avec l’objectif de faire gonfler ses droits télé, la Pro League peut se frotter les mains. La voilà qui s’érige comme une source d’inspiration pour le FC Barcelone. Un argument qui pourra servir au moment des négociations.
Pas question pour le club catalan de s’inspirer de notre système des PO qui, soyons honnête, montre encore sa pertinence au niveau du spectacle qu’il offre sauf pour les supporters de l’Union qui n’ont pas fini de le maudire. Non, Joan Laporta ou ses conseillers ont visiblement apprécié une autre facette du football belge : son côté procédurier à outrance.
S’estimant lésé au sortir du dernier Clasico après que le but de Lamine Yamal n’a pas été accordé dans un championnat qui n’utilise pas la goal line technology, jugée trop onéreuse, parce que la VAR a failli, la faute à la panne de la caméra devant assurer la prise de vue aérienne au-dessus de la ligne de but du Real, le président barcelonais a convoqué dans son argumentaire la jurisprudence belge. Précisant dans une vidéo “s’il est confirmé que le but était valable, nous demanderons que le match soit rejoué, comme cela s’est produit s’agissant d’un autre match en Europe à la suite d’une erreur du VAR.”
La direction de Genk appréciera le clin d’œil et conseillera peut-être son homologue barcelonaise. Plus sérieusement, dans cette histoire, Laporta est dans son rôle : celui de la défense des intérêts de son club. Avec une mémoire forcément un peu sélective aussi tant nombreux sont ceux qui se sont plaints d’un arbitrage favorable au Barça ces dernières années dans des débats enflammés en Liga. Mais aussi en Europe, avec en point d’orgue la fameuse remontada tellement discutable que l’Uefa a interdit à l’arbitre qui officiait ce soir-là, Deniz Aytekin, de s’exprimer sur le Paris SG ou le FC Barcelone, ne lui confiant ensuite jusqu’à sa retraite continentale en 2022 que des affiches de second rang. Reste que pareil manière de faire détonne avec le slogan d’une institution qui se veut plus qu’un club en se retrouvant acteur de ce qui est plus qu’une polémique mais le symbole de toutes ses frustrations cette saison.